Musiques cubaines

À Cuba, seules les musiques afro-cubaines ( originaires d’Afrique, par opposition aux musiques populaires ) sont considérées comme traditionnelles. Elles ne comportent pas d’instruments occidentaux, mais uniquement des percussions traditionnelles, du chant (la plupart du temps en langue africaine) et de la danse. Dans la classe, deux enseignements sont dispensés : percussions et chant. Des ateliers d’orchestre en musiques populaires (salsa, latin jazz, son, charanga, et…) incluent des instruments adaptés à chaque style (piano, contrebasse, trompette, flûte, etc…). L’utilisation du terme « afro-cubain » pour les musiques populaires vient des États-Unis (afro-cuban music), et elle est aujourd’hui obsolète. Il est possible de devenir percussionniste professionnel en musiques populaires de Cuba en ne connaissant qu’une dizaine de rythmes et en jouant un ou plusieurs instruments, dont les principaux tels que le bongó, les congas, le timbal, les claves, les maracas, le güiro, la campana et le chékere. Pour devenir percussionniste professionnel en musiques afro-cubaines, il est nécessaire de connaître une centaine de rythmes, sur une trentaine d’instruments classés par familles de 3 ou 4 tambours, parmi lesquels : Les tambours batá (3 tambours, sur lesquels il existe approximativement 150 toques, représentant 200 rythmes), Les tambours abakuá (4 tambours + ekón et erikundí), Les cajones de la rumba cubaine (4 types de cajones, achére, clave et palito), Les tambours arará (4 tambours joués avec des baguettes + oggán), Les tambours congo (3 tambours palo, 3 tambours de makuta, 3 tambours de yuka + palito et guataca), etc… Aucun musicien ne pourra jamais maîtriser toutes les musiques traditionnelles de l’île, soit plus d’une centaine de styles si l’on compte toutes les variantes régionales. Ces dernières précisions sont également valables pour le chant et la danse. En chant comme en percussion, la notion de variation, sinon d’improvisation, est incontournable. Il en est de même concernant la maîtrise des langues utilisées.

 

 

Enseignants

Patrice Banchereau

 

Modalités d’accès

2 étapes sont nécessaires :

1ère étape :  la pré-inscription se fait en ligne, via l’extranet Imuse.  

Cliquez  sur « section pré-inscription » - site "Siège" puis laissez vous guider !

  • Pour accèder à l'extranet cliquez ICI 

2ème étape : Dossier de renseignements pédagogiques à télécharger ICI.

A remplir et à renvoyer par mail à  Mme Sophie DAUZON-ARGENCE : sargence@metropoletpm.fr

dépot ou envoi postal :"dossier pédagogique  instrument- Conservatoire TPM  - 168 Boulevard Commandant Nicolas 83000 Toulon

 

Par âge : à partir de 8 ans

Par site : Toulon et Saint-Mandrier-sur-Mer

 

Objectifs attendus

Fin du cycle 1 :

  • Pouvoir jouer au moins deux morceaux de styles différents sur au moins deux instruments différents, en donnant soi-même le tempo de départ du morceau.
  • Etre capable de jouer la clave sous ses quatre différentes formes principales, sur les claves et la guataca.
  • Acquérir des bases au moins sur le bongó (son, clé de bongó) et sur les petites percussions (au moins sur les claves et la campana).
  • Disposer de notions de son sur la conga : travail spécifique de la main gauche, toniques et claqués.
  • Savoir chanter, sans support écrit, au moins deux morceaux de styles différents en improvisant ou en citant des phrases d’improvisation mémorisées.

 

Fin du cycle 2 :

  • Maîtriser l’ensemble des sons sur la conga : basses, presionados, travail spécifique de la main gauche, toniques et claqués. Pouvoir jouer des accompagnements incluant tous ces sons (rumba, carnaval ou styles modernes comme le songo).
  • Jouer des parties improvisées au moins sur des cycles limités (quatre claves ou huit mesures), même s’il s’agit de phrases données mémorisées.
  • Etre capable de réaliser des accompagnements sur tous les instruments des musiques populaires : bongó, congas, timbal, claves, maracas, güiro, campana et chékere.
  • Proposer  au moins trois morceaux de styles différents sur trois instruments différents, avec des variations dans le style.
  • Situer les styles dans leur époque, leur contexte géographique et social, tout en connaissant les musiciens importants dans chaque style.
  • Accompagner au moins trois styles de musique afro-cubaine ne comportant pas forcément de variations.

 

Fin du cycle 3 :

  • Imaginer un spectacle de 45 minutes en assumant le rôle de soliste et/ou de directeur de petite formation, dans au moins 7 styles différents.
  • Faire preuve d’autonomie sur l’instrument par une connaissance des styles, des rythmes et du répertoire vocal pour le chant comme pour la percussion, y compris pour les non-chanteurs :  savoir quels rythmes et quels instruments accompagnent quels chants ou quelles danses, dans au moins une dizaine de styles.
  • Etre à l’aise dans les domaines de la variation et de l’improvisation.
  • Disposer, pour les chanteurs, de bonnes connaissances des langues utilisées : prononciation et accentuation correcte tout en sachant comment placer un chant dans la clave, et, à l’inverse, la situer dans un chant donné.

 

Fin du COP :

  • Maîtriser sur son instrument  la qualité du son, la vélocité, l’improvisation ainsi que la posture et l’attitude.
  • Diriger ses accompagnateurs.
  • Présenter un spectacle incluant chant, danse et percussion (notions d’accompagnement de la danse requises).
  • Réaliser au moins un voyage d’étude à Cuba, sinon avoir participé à des stages avec plusieurs maîtres en Europe.
  • Connaître les répertoires,  l’histoire et la culture.
  • S’impliquer dans la vie de la classe en dehors du Conservatoire : fêtes ponctuelles ou calendaires, accompagnement de stages de danse, rumbas, concerts.
  • Être capable de réaliser des travaux de recherches sur des sujets ponctuels de culture (mémoire, collectage, exposé…).
  • Concevoir des pièces transversales utilisant des éléments de musiques afro-cubaines dans d’autres styles de musiques (World Music, Latin Jazz, Musiques actuelles, classiques, baroques ou contemporaines, danse, etc…).